Henri Verdier fut nommé Ambassadeur du numérique en France, le 24 Octobre 2018, par un décret du Président de la République Française, en remplacement de David Matignon, aussi c’est l’un des mieux placés aujourd’hui pour parler du numérique et de la cybersécurité, longtemps administrateur la CNIL (2014-2015), il connait parfaitement le sujet, par son passé administratif et entrepreneurial.
Numérique et cybersécurité en France en 2021
Il a exposé sa vision, devant des centaines d’étudiants, car il a été l’invité de l’ESIEA (Ecole Supérieure d’Informatique Electronique Automatique), expliquant la dure réalité de la situation, et tentant de synthétiser les grands enjeux actuels pour la France, et la diplomatie du monde numérique, car il connait bien le sujet, pour avoir été par le passé, DSI et chef d’orchestre de la stratégie d’Open Data.
Il a pris son rôle a bras le corps, et il a tenu un langage de vérité accessible pour tous, indiquant qu’il ne sait pas répondre à toutes les questions qui se posent, mais quand il sait et qu’il répond il le fait avec le pragmatisme qui sied dans de telles circonstances.
Henri Verdier l’ambassadeur du numérique pour la France, souhaite unifier les discours de l’administration.
Se concerter entre les états, facile à dire, mais moins évident à le réaliser, car les sujets différents et tous ne se sentent pas concernés par les mêmes sujets : nouveaux protocoles à mettre en place, propriété intellectuelle, impacts sur le commerce international, et sur la santé (covid-19, et vaccinations obligent).
Oui, à une unification mesurée et contrôlée, car les menaces peuvent être graves, non seulement pour les français, mais aussi pour tout le réseau internet, pour notre économie et pour toute la société française au sens large, aussi unifier peut permettre de tomber dans des travers néfastes.
Les buts et les idées, des uns, ne sont pas ceux des autres, tout est simple quand on ne voit qu’un seul côté des choses, mais dès qu’il s’agit d’organiser pour la société ou bien au niveau Européen, les choses se complexifient, et c’est là que doit intervenir la diplomatie numérique cohérente.
« Nous sommes minoritaires, et ne pouvons peser que si nous incarnons une vision d’équilibre pour le cyberespace »
Il faut, comme dans toutes choses, un équilibre salvateur, car nous parlons de libertés individuelles, de convictions personnelles, de lutte contre le terrorisme, et enfin de l’intérêt pour nos entreprises, et pour notre état français.
Internet est un fantastique réseau mondial, mais tout le monde ne le voit pas de la même façon, et il dérange dans un grand nombre de pays ou la dictature et les régimes autoritaires dominent la situation, nous ne parlons pas de l’Europe, mais le monde ne se résume pas à l’Europe seule, il ne faut pas laisser se perpétuer l’idée qu’Internet se résume à un danger, ou une menace.
Hélas tout évolue, et Henri Verdier en se rappelant ses racines (pas si lointaines) d’entrepreneur, indique très clairement, attention danger : Les big tech qui se posent sur internet ce n’est plus de l’internet, car cela aboutit à des espaces privés, régis par les CGU aux architectures ultra centralisées et fermées, qui vont directement à l’encontre de la net-neutrality, mais s’il faut condamner ces auteurs, il ne faut pas condamner Internet.
Henri Verdier l’ambassadeur du numérique pour la France, met le doigt sur les menaces.
Une des plus grandes menaces à craindre est la militarisation de l’internet, qui allie les problématiques de la cybercriminalité et la diffusion de contenus illégaux, pouvant aller jusqu’à la guerre dans le cyberespace.
La seconde menace serait celles des « grands déséquilibres, qui sont géopolitiques et technologiques, en résumant : l’Europe a pris trop d’importance, trop de place dans cette révolution industrielle du numérique, et à terme cela engendrera une hégémonie.
La Chine qui dispose de son propre intranet et qui peut contrôler à tout moment, ce qui peut être lu /vu, ou non par un internaute, et la Russie, qui n’arrête pas de censurer via les DNS, sont deux vrais dangers pour l’internet mondial de demain.
« Quand on ne se comprend plus, cela se termine toujours par une guerre, estime l’ancien entrepreneur »
Henri Verdier l’ambassadeur du numérique pour la France, les plates formes sont une menace
L’importance de ces plateformes, et leur accessibilité en tous lieux, est une vraie et réelle menace, et les géants du numérique le savent et en tirent parti, en proposant des monopoles de vente et de distribution, des services à la pelle, à des prix défiants toute concurrence, donc l’internaute achète.
Aussi, le concept de souveraineté européenne est souvent vu, comme une volonté malsaine pour contrôler Internet, et Henri Verdier ajoute, durant des décennies on a parlé de souveraineté en pensant protectionnisme, et en tentant de protéger des vieilles entreprises malades.
Antonio Rodriguez – Directeur Clever Technologies
Sources
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