Le polyhandicap, un handicap à expressions multiples, est une association de déficiences et d’incapacités diverses. Il s’agit généralement de la déficience motrice et de la déficience mentale sévère ou profonde qui entraînent une restriction extrême des perceptions, d’expressions et surtout de l’autonomie.
Cette maladie trouve ses origines dans plusieurs causes et se manifeste par divers symptômes. Retrouvez ici tous ces aspects du polyhandicap et les différents accompagnements possibles.
Que peut-on savoir sur les causes du polyhandicap ?
La complexité du développement cérébral ne permet pas d’identifier réellement les causes du polyhandicap. De plus, il est difficile d’associer un cas de polyhandicap à une ou plusieurs causes. Néanmoins, nous pouvons dire que le polyhandicap est lié aux problèmes cérébraux.
Il peut s’agir des anomalies de développement du cerveau au cours de la grossesse (anomalie génétique ou chromosomique…), des anomalies de développement pendant l’accouchement qui sont liées au manque d’oxygène ou au petit poids du nouveau-né et des anomalies qui surviennent après une maladie ou un accident (noyade, traumatisme crânien…).
Notons également qu’en ce qui concerne les causes, une répartition peut être faite. En effet, 15 % sont des causes périnatales, 5 % sont postnatales, 50 % sont prénatales et 30 % sont des causes inconnues.
Quels sont les symptômes du polyhandicap ?
Les symptômes de ce handicap sont composés d’une déficience intellectuelle et de divers troubles.
Déficience intellectuelle
Les capacités intellectuelles d’une personne polyhandicapée sont fortement atteintes. On assiste généralement à une difficulté de se situer dans l’espace et le temps, une difficulté de raisonnement et une fragilité des acquisitions liées à la mémoire.
L’absence de langage ou la présence d’un langage rudimentaire et la difficulté de mettre en relation les situations entre elles sont autant de symptômes de la déficience intellectuelle. Tous ces signes correspondent approximativement à un Quotient intellectuel inférieur à 40. De plus, dès le plus jeune âge, le polyhandicapé peut avoir des attitudes stéréotypées, d’autoagressivité et de phénomènes de repli face à la perception du monde autour de lui.
Troubles moteurs
Les signes moteurs du polyhandicap concernent une infirmité motrice d’origine cérébrale, la paralysie, des mouvements anormaux, une gestuelle atypique et des troubles de coordination, une hypotonie, des troubles respiratoires, de l’alimentation et de la digestion, des crises d’épilepsie, des troubles de l’équilibre…
Troubles sensoriels
Des particularités sensorielles au niveau du toucher, de la vue et de l’audition sont observées chez les personnes polyhandicapées. Ces affections sensorielles doivent être systématiquement recherchées, même si le diagnostic est souvent difficile.
Qu’en est-il de l’accompagnement du polyhandicap ?
L’accompagnement des personnes polyhandicapées concerne généralement des soins d’importance vitale. En effet, les gestes d’accompagnement et les soins journaliers sont les premières formes d’accompagnement. Grâce à eux, on assiste à l’installation d’un mode de communication et d’une relation. Il faut surtout donner de la priorité aux soins en raison de la dépendance qui est presque totale et de la fragilité somatique des personnes handicapées.
L’accompagnement passe également par l’alimentation qui est importante et qu’on doit adapter à chaque personne, en tenant compte de la déglutition et des risques de fausses routes.
Il faut également considérer l’installation de la personne polyhandicapée et savoir comment introduire les aliments dans sa bouche. Le recours à la sonde gastrique est parfois indispensable pour limiter les conséquences respiratoires, les fausses routes, les risques de mort subite…
En outre, il faut prendre en charge les personnes handicapées par des rééducations, de l’orthopédie, de l’éducation motrice, l’installation des appareillages pour limiter les évolutions orthopédiques, tout en réduisant les rétractions musculaires : coque de station assise, attelles, fauteuils roulants manuels, chaussures orthopédiques… Le recours à la chirurgie peut s’avérer nécessaire.
Notons enfin qu’il faut établir une bonne communication basée sur des moyens de communication efficaces. En effet, certaines personnes polyhandicapées sont dépourvues de langage et il est très difficile de communiquer avec eux. Pour ce faire, vous pouvez recourir aux codes imagés comme le code GRACH, aux pictogrammes comme le PIC et aux moyens informatiques adaptés.
Le polyhandicap est un handicap sévère qui trouve son origine dans les causes cérébrales. Les symptômes de cette maladie sont multiples. Heureusement, les personnes atteintes peuvent être accompagnées autrement pour une amélioration de leur bien-être. Cet accompagnement se fait par les soins journaliers, une alimentation convenable et adaptée à chaque personne handicapée. Il est également important de les accompagner avec des rééducations par exemple et de disposer de bons moyens pour établir la communication.
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