Qu’est-ce que le droit à l’oubli sur internet ?
Aujourd’hui, faire une recherche sur quelqu’un en entrant son nom sur un moteur de recherche est devenu une pratique courante. Pourtant cette recherche peut porter atteinte à la vie privée de la personne visée si celle-ci n’assume plus l’information qui est divulguée par le moteur de recherche.
Dans un monde hyper connecté, le droit à l’oubli est devenu une nécessité dont le but est d’aider les internautes à maîtriser la manière dont les informations qui les concernent sont divulguées. Pour ce faire, il existe désormais de nombreuses entreprises de e-réputation dont le travail est de traquer ces informations indésirables.
Qu’est-ce que le droit à l’oubli numérique ?
Le droit à l’oubli est un droit consistant à supprimer les informations personnelles disponibles sur internet et portant atteinte à une personne. Il est important de savoir qu’il existe trois types de droits à l’oubli.
Le droit à l’effacement est un droit qui prend en charge les données personnelles qui ont été accumulées par les sites web. Concrètement, il s’agit du droit d’un individu à demander la suppression des URL, des postes et des articles le concernant.
Le droit à l’effacement prend également en compte les photos, les vidéos ainsi que toutes les données portant atteinte à la personne concernée. En outre, les supports numériques sont également concernés par cette mesure.
Le droit d’opposition quant à lui est un droit qui intervient lorsque les données personnelles d’un individu sont utilisées de manière illicite. Ce doit d’opposition entre également en jeu si la personne concernée juge que les informations publiées sont inutiles par rapport aux raisons pour lesquelles elles ont été publiées.
Enfin, le déréférencement entre en scène lorsque les moteurs de recherche indexent les informations personnelles d’un individu. Dans ce cas, la personne concernée peut faire valoir son droit à l’oubli sur les résultats des moteurs de recherche afin de supprimer son nom et ses renseignements des catalogues du moteur de recherche.
Le droit à l’oubli en France : que faut-il savoir sur le sujet ?
Suite à l’affaire Google Spain en 2014, le célèbre moteur de recherche a mis en place un formulaire permettant aux internautes de faire une demande de déréférencement. Lorsque le moteur de recherche est saisi d’une requête de déréférencement, l’entreprise effectue une analyse au cas par cas. Le but de cette analyse est de déterminer si le lien litigieux donne accès à des informations inadéquates, peu pertinentes ou excessives.
Dans la négative, le requérant peut exercer un droit de recours devant la CNIL. L’organisme examine à son tour la requête et peut le cas échéant contraindre le moteur de recherche à désindexer les liens concernés.
Dans le cas où la requête en déréférencement est valide, le moteur de recherche ne supprime que les résultats qui apparaissent sur le site de l’État de nationalité du requérant.
Le droit à l’oubli dans le monde : est-ce possible ?
Selon de nombreuses personnes, tout l’intérêt du droit à l’oubli est de permettre d’éviter que des informations privées publiées volontairement ou non puissent surgir et avoir un impact négatif sur la vie privée ou professionnelle des personnes concernées.
Toutefois, le droit à l’oubli peut dans certains cas se heurter à la liberté de la presse, au droit à l’information et à la liberté d’expression. Dans l’arrêté Google Spain de 2014, la CJUE précise que la liberté du public à trouver l’information l’emporte sur le droit de l’internaute dans certains cas.
Par ailleurs, même si le législateur permet aux internautes de faire valoir leur droit à l’oubli, il est important de savoir que l’essence même du web ne permet pas forcément de faire respecter ce droit à l’oubli.
En effet, le droit à l’oubli n’est effectif qu’en Europe. Dès lors, même si un internaute réussit à faire valider sa requête de déréférencement, les résultats de recherche concernés seront toujours consultables depuis certains pays étrangers. En outre, il est très facile de partager une information sur internet. Il est donc virtuellement impossible de contrôler tous les foyers de divulgation.
Branding : l’importance de bien gérer son identité numérique
À l’instar de l’identité réelle, l’identité numérique peut être gérée et contrôlée. Une gestion de ses identités virtuelles est le meilleur moyen de surveiller sa réputation en ligne. Celle-ci est d’une importance capitale, car il est impossible aujourd’hui d’échapper à l’influence d’internet.
Lorsque vous postulez pour un poste, rares sont les recruteurs qui ne font pas une recherche afin de compléter les informations dont ils disposent à votre sujet.Gérer son identité numérique permet donc de veiller sur une partie des données qui se rapportent à vous, à votre famille ou à votre entreprise.
Pourquoi faut-il apprendre à gérer son identité numérique ?
Peu de gens le savent, mais lors d’une recherche sur leur nom, il existe de grandes chances de tomber sur au moins un homonyme. Gérer son identité numérique permet donc d’orienter plus facilement les gens qui souhaitent s’informer sur vous ou vous contacter.
Les médias sociaux permettent dans de nombreux cas de nouer des relations professionnelles. Toutefois, les réseaux sociaux sont également un couloir utilisé par les internautes pour revendiquer leurs opinions les plus personnelles. Apprendre à gérer son identité virtuelle peut vous aider à profiter des avantages des réseaux sociaux tout en évitant les impacts négatifs sur votre réputation.
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